Syndrome des jambes sans repos

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Patient
Adulte et Enfant
Adulte
Enfant
calendrier
Mise à jour
Février
2025

Diagnostics différentiels​

Tableau 1 - Diagnostic
Diagnostic positif
  • Impatience au niveau des jambes (besoin impérieux de bouger les jambes) ayant toutes les caractéristiques suivantes :
    • Aggravée par l'immobilité et la position allongée, ET
    • Soulagée par le mouvement, ET
    • Maximale le soir avant l'endormissement,
  • +/- Symptômes sensitifs associés (inconstants et variables d'un patient à l'autre) : brûlures, paresthésies, prurit, douleur...,
  • Les impatiences sont soulagées par les mouvements, les étirements, les massages et l'eau froide,
  • +/- Atteinte des membres supérieurs (exceptionnellement de tout le corps),
  • Symptômes plus importants en fin de journée et première partie de nuit, et absents le matin (sauf en cas de forme très sévère),
  • Facteurs soulageant les symptômes :  mouvements, étirements, massages, eau froide,
  • Examen physique normal.
 Diagnostics différentiels
  • Neuropathie, akathisie, spasticité,
  • Inconfort positionnel, douleurs articulaires,
  • Crampes nocturnes des jambes,
  • Troubles comportementaux chez l’enfant,
  • Trouble des mouvements périodiques des membres : flexions brèves et récurrentes des membres inférieurs enregistrés à la polysomnographie.
Sévérité
  • Échelle IRLS (PDF) :
    • Léger (score : 1 à 10),
    • Modéré (score : 11 à 20),
    • Sévère (score : 21 à 30),
    • Très sévère (score : 31 à 40),
  • En pratique, les symptômes peuvent être considérés comme sévères en cas d'altérations importantes du fonctionnement (sommeil, vie quotidienne ou professionnelle), ce qui concerne moins de 4 % des cas.
Étiologies
IdiopathiqueForte composante familiale.
Secondaire
  • Carence martiale,
  • Insuffisance rénale sévère,
  • Diabète,
  • Grossesse,
  • Maladies neurodégénératives et neurologiques,
  • Iatrogène :
    • Antidépresseurs,
    • Neuroleptiques, dont neuroleptiques cachés (métoclopramide...),
    • Antihistaminiques,
    • Antipsychotiques.
Paraclinique
Biologique
(ordonnance)
Systématique : NFS, glycémie à jeun, ferritine, CRP, CST, créatinine
Polysomnographie

Indications :

  • Critères diagnostiques non remplis,
  • Résistance au traitement,
  • Suspicion de pathologie du sommeil associée (notamment si somnolence diurne),
  • Enfant.

 

Tableau 2 - Prise en charge
Prise en charge
Forme peu sévère
  • Conseils hygiéno-diététiques (version imprimable) :
    • Limiter les facteurs aggravants : alcool (vin blanc), caféine, tabac, 
    • Hygiène de sommeil (version imprimable),
    • Activité physique régulière en évitant l'activité physique le soir,
    • Si les symptômes surviennent durant des périodes d'ennui, proposer des activités de stimulation intellectuelle (jeux vidéo, mots croisés...),
  • Équilibration d'un diabète,
  • Supplémentation martiale avec surveillance régulière du bilan martial :
    • Privilégier la supplémentation par voie IV, à forte dose et à libération prolongée avec du carboxymaltose ferrique (Ferinject®),
    • Par voie orale, privilégier le sulfate ferreux (Tardyferon®, Timoferol®, Fero-grad®),
    • Adulte :
      • Voie IV ou orale si ferritine < 75 μg/L ou CST < 20 % 
      • Voie IV si 75 μg/L < ferritine < 100 μg/L,
    • Enfant : voie IV ou orale si ferritine < 50 μg/L
    • Insuffisance rénale sévère : par voie IV si ferritine < 200  μg/L et CST < 20 %, en privilégiant le saccharose ferrique (Venofer®).
  • Supplémentation en vitamine C chez l’insuffisant rénal sévère,
  • Recherche et traitement d'un syndrome d'apnée du sommeil (voir fiche) ou un autre trouble du sommeil associé,
  • Sevrage, si possible, des médicaments responsables. Si un sevrage est impossible, décaler leur prise, si possible, tôt le matin.
Forme sévère

Sur avis spécialisé.

  • Médicaments hors AMM :
    • Gabapentine, prégabaline,
    • Dipyridamole,
    • Opiacés (oxycodone, méthadone),
  • Stimulation des nerfs péroniers bilatéraux,
  • Les agonistes dopaminergiques (pramipexole, rotigotine, ropinirole) ne sont plus recommandés malgré leur efficacité à court terme, car ils aggravent le syndrome des jambes sans repos à long terme,
  • Les traitements doivent être arrêtés progressivement  (notamment les agonistes dopaminergiques) après avoir introduit un nouveau traitement en raison du risque de rebond des symptômes en cas d’arrêt brutal.

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