Fissure anale

Il est clinique

• Douleurs :
  • Intense, à type de brûlures ou de déchirure,
  • Apparaissant au passage des selles et persistant parfois plusieurs heures au-delà,
  • Accentuées par la station assise prolongée,
• Saignements : peu abondants, tachant le papier,
• Ulcération :
  • En forme de raquette ou de coup de couteau,
  • À rechercher en écartant les plis de l'anus,
  • En cas de chronicité (> 6-8 semaines) apparition de marisques et de papilles hypertrophiques à sa périphérie. 
• Un avis proctologique pour anuscopie est souhaitable à distance de l’épisode aigu.
• Indications à un avis spécialisé rapide :
  • complication (abcès, fistule),
  • forme hyperalgique,
  • fièvre,
  • perte de poids,
  • forme traînante > 8-12 semaines malgré un traitement bien conduit, ou atypique (lésion indolore, lésions cutanées associées...)
  • antécédent familial de cancer du côlon.

• Éducation (version imprimable),
• Lutte contre la constipation et la dyschésie (voir fiche) :
  • Règles hygiéno-diététiques,
  • Laxatifs,
  • Mesures à poursuivre après cicatrisation.
• Lutte contre la douleur :
  • Antalgiques classiques (palier 1 ou 2),
  • AINS,
  • +/- Bains de sièges chauds de 10-15 minutes plusieurs fois par jour,
  • Topiques locaux :
    • Faible niveau de preuve,
    • Non remboursés,
• +/- Lutte contre l'hypertonie sphinctérienne : myorelaxants,
• Fissure anale chronique (évolution > 6-8 semaines), avis spécialisé :
  • +/- Inhibiteurs calciques topiques : niveau de preuve faible, meilleur profil de tolérance que les dérivés nitrés topiques,
  • +/- Dérivés nitrés topiques : efficacité faible, effets secondaires fréquents (céphalées),
  • Toxine botulique,
  • Chirurgie (voir ci-après).

• Fissure anale compliquée (abcès, fistule).
• Fissure anale hyperalgique,
• Fissure anale chronique,
• Échec du traitement médical,

Risque d'incontinence.