Novembre 2023

Voici un court rappel de ce qu’il ne fallait pas rater ces dernières semaines :

Douleur non traumatique de l’épaule (HAS)

La HAS publie des recommandations concernant la démarche diagnostique à entreprendre face à une épaule douloureuse non traumatique, et concernant le traitement de la tendinopathie non calcifiante et non traumatique de la coiffe des rotateurs.

Sur le plan diagnostique, ces recommandations rappellent notamment qu’en l’absence de traumatisme ou d’épaule hyperalgique, la radiographie standard est l’examen de 1ère intention à réaliser en l’absence d’amélioration clinique après 4 à 6 semaines (clichés de face, en rotation neutre, interne et externe, et faux profil de Lamy). L’échographie et l’IRM arrivent en 2ème intention en cas d’échec d’un traitement associant kinésithérapie et infiltration.

Concernant la tendinopathie de la coiffe des rotateurs, le traitement de 1ère intention comprend le maintien des activités tolérables, un traitement par antalgiques de palier 1 (ou 2) +/- un AINS, une éducation du patient, et la prise en charge d’une éventuelle perte d’autonomie chez le sujet âgé. En l’absence d’évolution favorable après 4 à 6 semaines, une adaptation du traitement médicamenteux peut être envisagée, ainsi que l'ajout d'une kinésithérapie et/ou des infiltrations de dérivés cortisoniques. En cas d’échec une échographie articulaire et/ou une IRM seront réalisés et un avis spécialisé sera sollicité.

La fiche Douleur non traumatique de l’épaule a été mise à jour pour intégrer ces recommandations.

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Évolution de la liste des sports à contrainte particulière (Ministère des sports et des jeux Olympiques et Paralympiques)

La liste des sports à contrainte particulière, nécessitant la délivrance d’un certificat médical d’absence de contre-indication par un médecin formé et datant de moins d'un an, est réduite à 5 disciplines :

  • plongée subaquatique y compris souterraine ;
  • disciplines sportives comportant l’utilisation d’armes à feu ou à air comprimé ;
  • disciplines motonautiques ;
  • lorsqu’elles sont pratiquées en compétition :
  • disciplines pour lesquelles le combat peut prendre fin par KO ;
  • disciplines comportant l’utilisation de véhicules terrestres à moteur, à l’exception du karting et du modélisme automobile radioguidé.

La fiche Certificat de non contre-indication à la pratique du sport a été mise à jour.

Prééclampsie (CNGOF)

Le CNGOF publie des recommandations sur la prise en charge de la pré-éclampsie.

Ces recommandations proposent notamment une modification de la définition de la pré-éclampsie en y ajoutant le rapport protéinurie/créatininurie. La définition est désormais :

  • Hypertension artérielle (HTA) systolique ≥140 mmHg et/ou diastolique ≥ 90 mmHg,
  • Associée à une protéinurie ≥ 0,3 g/24 h ou un ratio Protéinurie/Créatininurie ≥ 30 mg/mmol (pour rappel, en cas d’HTA et de protéinurie à la BU en consultation, la réalisation d’un dosage de la protéinurie en laboratoire ne doit pas retarder la prise en charge urgente de la patiente par une équipe d’obstétrique),
  • Survenant après 20 semaines d’aménorrhée,

Par ailleurs, en cas d’antécédent de pathologie vasculaire placentaire, il est recommandé de prescrire de l’aspirine 100-160 mg lors des grossesses suivantes.

En revanche, contrairement aux recommandations anglaises NICE 2023, le CNGOF stipule que la nulliparité n'est pas, à elle seule, une indication à la prescription d'aspirine à visée préventive. Les données de la littérature sont jugées insuffisantes pour émettre une recommandation sur la prescription d’aspirine dans le cas des grossesses multiples, de l'HTA chronique, du diabète préexistant et de la maladie rénale chronique.

La fiche Hypertension artérielle et grossesse a été mise à jour.

Médicaments contre le rhume (ANSM et plusieurs sociétés savantes)

L'ANSM, Le Collège de la médecine générale, le Conseil national professionnel d'ORL, l’Ordre national des pharmaciens et des syndicats de pharmaciens d’officine recommandent de ne pas utiliser les formes orales des médicaments vasoconstricteurs pour soulager les symptômes du rhume.

Cette recommandation s'explique par un risque rare mais grave d'IDM et d'AVC, et possiblement de syndromes d'encéphalopathie réversible postérieure et de syndromes de vasoconstriction cérébrale réversible.

Agir en premier recours pour diminuer le risque alcool (HAS)

La HAS propose un guide de repérage et d’accompagnement des patients face aux risques de l’alcool. Cet outil s’adresse à l’ensemble des acteurs et professionnels du secteur médical et médico-social, il insiste notamment sur les éléments suivants :

  • L'alcool, étant une composante essentielle des habitudes de vie, doit être discuté avec tous de manière simple et non stigmatisante pour une évaluation globale de la santé.
  • Il est crucial d'initier un dialogue ouvert et respectueux sur la consommation d'alcool, en tenant compte du rythme personnel et des besoins psychosociaux de chacun.
  • Il convient d’agir dès le plus jeune âge avec une approche globale pour instaurer un réflexe de surveillance et d'intervention lié à l'alcool qui contribue positivement à la santé et à la qualité de vie.
  • Chacun a le pouvoir de réduire les risques associés à sa consommation d'alcool, et toute petite action peut avoir un impact significatif sur soi-même et son entourage.
  • L'accompagnement dans la gestion de la consommation d'alcool est un processus coconstruit et personnalisé, s'appuyant sur un réseau partenarial de soins intégrés